Proteus, vraie simulation de vide

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On m’avait prévenu. J’avais bien lu que ce « jeu » n’en est pas vraiment un. Mais en l’achetant un peu au hasard dans un Humble Bundle je m’y suis lancé en pensant que les mauvaises langues relançaient le vieux débat stérile déjà vu sur Journey qui est mon jeu culte de la génération PS3/360. Et pourtant, pour une fois ils avaient raison : Proteus n’est PAS un jeu.

 

Ça commençait d’une charmante façon un peu mystérieuse. Le « personnage » s’éveille au milieu de l’océan et j’aperçois une île au loin. D’entrée de jeu, je remarque que je ne peux effectuer aucune action autre que me déplacer. Soit, je commence ainsi à bouger en « marchant » sur l’eau vers la terre ferme. Arrivé sur place, je constate les dégâts : graphiquement pire qu’un Minecraft, vous en rêviez ? Proteus l’a fait ! Je veux dire, ok le look rétro pixel-art a un certain cachet. Mais là on est quand même loin dans le gros pixel qui tache. Ça se passe en 3D mais tous les éléments qui composent l’environnement sont en sprite 2D grossiers, à tel point qu’il est parfois difficile de comprendre de ce dont il s’agit. Bon soit, je me dis que l’intérêt du « jeu » doit être ailleurs.

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Donc je continue mon chemin et découvre une plaine avec des arbres et de petits animaux qui fuient à mon approche en émettant de petits sons curieux. Plus loin, j’aperçois une maison cubique mais impossible d’y rentrer. « Que dois-je faire maintenant ? », me disais-je. Et bien je n’ai toujours pas la réponse… J’avais lu que le « but » du « jeu » était simplement de se balader et de profiter de la musique zen qui va avec la découverte du monde. Mouais. Si ça a avait été agréable à regarder, j’aurais pu comprendre le trip mais là j’ai beau avoir essayé de m’y plonger je me suis profondément ennuyé. Ce n’est pas les 2-3 variations de la musique ambiante qui ont changé quoi que ce soit.

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Et pourtant j’ai persévéré. J’ai découvert quelques bizarreries comme un cimetière ou un cercle de pierres qui faisait accélérer le temps, j’ai assisté aux nuages de pluie, j’ai fait un cycle jour/nuit. Mais rien de rien, je ne suis pas parvenu à comprendre comment cet OVNI a pu être bien reçu par la presse. On est vraiment face à un produit destiné à accompagner une petite injection de drogue, ni plus, ni moins. Si c’était une expérience gratuite j’aurais qualifié ça d’expérience curieuse, mais quand je vois son prix initial de 10 euros je déconseille vivement l’achat et pour ce tarif-là je redirige tout le monde vers le cultissime Journey qui, lui, parvient à faire vivre quelque chose de beau, cohérent et magique.

 – Mes images commentées –

proteus(1)Devinez ce que c’est… Alors ? … Rien ? … Bon et bien ce sont des POULES ! Hé oui… oui…

proteus(2)Et là en voyant ça je me suis : « Oh il va se passer quelque chose ! » Et bien en fait non, c’est juste là pour faire moche.

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